
Des actions basées sur des principes profonds
Même s’il est difficile d’en parler, nos recherches-actions visent, grâce à une méthodologie de transformation sociale qui tient compte du groupe majoritaire et des groupes minoritaires, à produire davantage de réflexions sérieuses sur la problématique de la discrimination au Québec. Elles cherchent aussi à créer de meilleurs moyens pouvant favoriser l’intégration des personnes immigrantes qualifiées racisées sur le plan économique, en particulier la minorité noire sur le marché du travail québécois.
Globalement, notre démarche consiste à comprendre, à interpréter et, surtout, à expliquer les différents obstacles qui freinent leur processus d’intégration, puis à agir en conséquence, toujours guidés par l’idéal du vivre-ensemble, soit par une harmonisation dans la diversité.
Recherches & concepts
de base
« Analyse des facteurs structurels affectant l’intégration des personnes immigrantes qualifiées appartenant à la minorité noire sur le marché du travail québécois », thèse de doctorat en sociologie d’Ambroise Guillaume, Ph. D. et auxiliaire d’enseignement, Université du Québec à Montréal.
Projet CRSH intitulé « Analyse et intervention sur les facteurs qui affectent la capacité d’agir des personnes immigrantes qualifiées d’origine latino-américaine ou antillaise dans le marché du travail » du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CDD), où notre fondateur Ambroise Guillaume, chercheur doctorant en Sociologie, agit comme assistant de recherche.
« La recherche-action est issue de la volonté de lier, d’une part, la recherche et l’intervention et, d’autre part, les chercheurs et chercheuses et les personnes qui participent à la recherche à un titre ou à un autre (sujets, commanditaires, personnes concernées par la problématique, etc.). Toutes les personnes qui participent à la recherche sont considérées ici à la fois comme sujets et acteurs engagés dans la définition des objectifs et du déroulement de l’étude. » (Mongeau, 2008, p. 84)
Mongeau, Pierre. Réaliser Son Mémoire ou Sa Thèse : Côté Jeans & Côté Tenue De Soirée. Québec : Presses de l’Université du Québec, 2008.
Le vivre-ensemble, c’est la cohabitation dans l’harmonie entre les individus et les communautés. Au Centre de recherche-action sur le vivre-ensemble, CRAVE, nous comprenons qu’au Canada et particulièrement au Québec, il s’agit d’une harmonisation dans la diversité, c’est-à-dire une réalité sociale qui tient compte du groupe majoritaire et des groupes minoritaires.
Le vivre-ensemble est un idéal vers lequel doit tendre la vie en communauté et doit être le résultat d’une construction commune.
Les plus récents
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Sur la réalité des immigrants
Des études menées par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et des chercheurs de Statistique Canada ont montré que, quel que soit le pays examiné, les personnes immigrantes appartenant à des minorités visibles sont les plus désavantagées sur le marché du travail québécois. Elles subissent une « marginalisation économique » difficile à imaginer avec leur haut niveau d’instruction et de qualifications.
Comme point de départ, nous constatons qu’au Canada, et particulièrement au Québec, les immigrants connaissent d’importantes difficultés d’accès à l’emploi. Ainsi, en 2008, parmi les Québécois de 15 ans et plus, le taux de chômage des immigrants était de 11,1 %, et celui des natifs était de 6,6 %, un écart de 4,5 %, alors que l’écart n’était que de 1,4 % en Ontario, et de 0,4 % en Colombie-Britannique (Eid, 2012).
Qui plus est, cette situation de chômage est surtout marquée par la déqualification des personnes immigrantes, qui ont été sélectionnées par le Québec comme des travailleurs qualifiés sur la base de diplômes, d’expériences professionnelles et de leur capacité linguistique. Or, toujours selon les données publiées par Statistique Canada en décembre 2019, chez les immigrants récents, la majeure partie de la croissance de l’emploi résidait dans des postes peu spécialisés et moyennement spécialisés. Dans l’ensemble, les immigrants ayant une formation universitaire représentaient 70 % de la croissance des emplois peu spécialisés.
Une réalité à transformer ensemble
44,2 %
Taux de surqualification de la population immigrante au Québec en 2019
905,24 $
Salaire hebdomadaire moyen des immigrants, inférieur à celui de l’ensemble de la population
+3,6 %
Progression la plus basse du salaire hebdomadaire moyen des immigrants : ceux arrivés depuis 5 ans ou moins
20,3 %
La part la plus importante des emplois temporaires, occupée par les immigrants arrivés depuis 5 ans ou moins
Statistiques tirées du rapport « Les personnes immigrantes et le marché du travail québécois 2019 » du MIFI, Gouvernement du Québec, 2021.
Une mission partagée
L’appui du Gouvernement du Canada et du Groupe 3737 fait possible l’accomplissement de notre mission. En plus, nous faisons partie d’un écosystème composé d’organismes et d’institutions engagés à soutenir les immigrants dans leurs démarches d’intégration socio-économique dans notre province. Au CRAVE, nous savons que l’entraide et la cohésion sociale sont essentielles pour la construction d’un monde meilleur.